J'ai suivi un cursus scolaire en lien avec le monde du BTP mais ce n'est pas une condition obligatoire pour devenir sous-officier CSTAGN AI. Dès lors que vous êtes titulaire d'un bac et que vous êtes motivé pour ce métier, vous êtes le bienvenu. La formation, d'abord à Rochefort, puis à l'école du génie d'Angers, permet d'acquérir les connaissances suffisantes, techniques évidement mais aussi militaires, qu'impose le statut de gendarme. Ensuite c'est la pratique qui nous forge.

Régulièrement confronté aux changements au cours de ma carrière, j'ai dû perpétuellement me remettre en question, pour pouvoir évoluer, soit dans le cadre de mes spécialités (gendarme mobile, plongeur, gendarme des transports aériens, gendarme départemental, commandant de brigade), soit dans le cadre de mes mutations successives. La gendarmerie est à la fois un formidable facteur d'ascension sociale, mais aussi un moyen d'accès à de nombreuses spécialités: j'en suis un exemple concret.

Quand j'ai passé le concours du corps de soutien administratif et technique de la gendarmerie (CSTAGN), il n'y avait que 20 postes au niveau national. Je savais que si je voulais enfin entrer en gendarmerie, je devais me donner les moyen de réussir. J'ai donc préparé ce concours et je me suis préparée physiquement pour gagner un maximum de points. Quand les résultats sont tombés, je faisais partie de la liste principale et j'ai intégré l'école de gendarmerie à Rochefort. Pour suivre cette formation de 6 mois, j'ai dû quitter ma famille restée dans le Sud de la France. Le fait d'être une jeune maman ne m'a pas empêché de mener à bien ma scolarité, bien au contraire, cela m'a donné encore plus la force et la motivation de réussir.